Dans la recherche de substituts nicotiniques adaptés à votre situation, les
gommes vous semblent intéressantes. Mais, sont-elles efficaces ? Combien de gommes anti-tabac faut-il mâcher par jour ? Existe-t-il des contre indications ? Quels sont les risques en cas de surdosage ? Peut-on les acheter sans ordonnance ou être remboursé ?

Les gommes à mâcher sont-elles efficaces pour l’arrêt du tabac ?

Les gommes à mâcher sont un substitut nicotinique utilisé dans le cadre d’un arrêt du tabac.

Pour être efficace, le traitement doit notamment être adapté à votre situation, pour cela consultez votre médecin ou votre pharmacien. Mais il est aussi nécessaire d’ajuster le dosage selon votre dépendance et d'utiliser les gommes à mâcher selon une méthode précise afin de permettre à la nicotine de traverser les muqueuses de la bouche.

Ainsi il faut :

Mâcher

Mâcher une première fois la gomme jusqu’à ce que le goût devienne fort ou qu’un léger picotement soit ressenti.

10 min

La mettre dans un coin de la bouche entre la joue et la gencive pendant environ 10 minutes

1 fois par minutes

Puis, lorsque le goût s'est estompé, mâcher de nouveau très lentement la gomme, environ 1 fois par minute pendant 20 à 30 minutes maximum.
Une gomme nicotinique ne doit surtout pas être mâchée en continu comme un chewing-gum classique au risque de voir apparaître des effets indésirables tels que des étourdissements, maux de tête, nausées ou palpitations.

La gomme doit être mâchée lentement afin de permettre à la nicotine de se libérer de manière progressive. Toutefois, si un goût désagréable vous arrive en bouche, jetez la gomme. Cet effet signifie que vous avez eu assez de nicotine.

À noter que l’efficacité des gommes dépendra notamment de la bonne application de cette méthodologie. Si cette dernière est trop contraignante pour vous, vous pouvez vous orienter vers d’autres solutions de substitution nicotinique, comme les patchs et/ou les pastilles.

Si pendant votre traitement vous continuez de ressentir des envies irrépressibles de fumer ou si votre traitement a échoué, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien. Enfin, le nombre quotidien de gomme étant limité, si vous êtes un gros fumeur, il pourra être nécessaire d’associer cette solution à un autre substitut nicotinique.

Le nombre de gommes anti-tabac à consommer par jour est variable et dépend de votre niveau de consommation de tabac.

Vous devez ainsi d’abord effectuer le test de Fagerström, notamment basé sur le nombre de cigarettes consommées par jour. Ce dernier vous permettra ainsi d’évaluer votre dépendance nicotinique et donc la dose de nicotine recommandée pour vous accompagner lors de votre sevrage. En cas de doute, il  est indispensable de demander l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien. Toutefois, la consommation de gommes de 2 mg est limitée à 30 par jour et celles de 4 mg à 15 par jour. Si ce dosage maximal ne suffit pas, il faudra consulter votre médecin ou votre pharmacien, il pourra être nécessaire d'associer les gommes à une autre forme de substituts nicotiniques Il est vivement recommandé de réaliser le test de Fagerström et de déterminer votre traitement substitutif avec un professionnel de santé tel qu’un médecin ou un pharmacien.

Verre d'eau

Attention également à ne pas prendre des gommes inutilement, par réflexe du geste. Quand l’envie d’en prendre une est présente, respirez, buvez un verre d’eau et occupez votre esprit. Si toutefois vous ressentez toujours ce manque après 3 minutes, votre corps réclame certainement de la nicotine et vous pouvez en prendre une.

Mâcher

Veillez à bien respecter le protocole de mastication de la gomme évoqué plus haut. Un mauvais usage de ce substitut nicotinique peut en effet provoquer des brûlures d’estomac causées par la descente de la  nicotine dans le tube digestif. En revanche, des saignements de gencives peuvent apparaître suite à l’arrêt du tabac. Il ne s’agit pas d’un effet indésirable des gommes, même si la mastication peut accentuer ce phénomène. Si cela vous gêne, vous pouvez remplacer les gommes par des pastilles à sucer. En effet, le sevrage tabagique permet une meilleure irrigation des gencives, ce qui peut occasionner des saignements. Un bilan dentaire et un détartrage sont recommandés surtout si ce phénomène persiste.

Avant d’avoir recours aux gommes anti-tabac, il est important de se rapprocher d’un professionnel de santé.

Ne pas fumer

Ces dernières ne doivent en effet pas être consommées si vous êtes non-fumeur ou fumeur occasionnel. De plus, vous ne devez pas prendre ce substitut nicotinique si vous êtes allergique à la nicotine ou à l’un des composants des gommes choisies.

Maladie cardio-vasculaire

Si vous souffrez, d’une maladie cardio-vasculaire, d’hypertension artérielle, d’insuffisance cardiaque, de trouble vasculaire cérébral, de diabète, d’une insuffisance rénale ou hépatique, d’affections cutanées ou encore d’une maladie gastro-intestinale, vous devez consulter votre médecin avant d’utiliser des substituts nicotiniques.

Femmes enceintes

Chez les femmes enceintes, il convient de toujours recommander un arrêt complet de la consommation de tabac sans traitement de substitution à la nicotine. Toutefois, si le sevrage tabagique n’est pas obtenu, il est recommandé de consulter un professionnel de santé avant l’initiation d’un traitement de substitution nicotinique. Ceci est également applicable pendant la période d’allaitement. Si l’arrêt du tabac n’est pas obtenu, l’utilisation des formes orales, gommes ou pastilles à sucer, doit être préférée à celle des dispositifs transdermiques.

En cas de surdosage de gommes nicotiniques, vous pouvez voir apparaître des nausées voire des vomissements, une sensation de bouche pâteuse, des palpitations, des vertiges, des crampes au ventre ou des maux de tête.

Si vous ressentez un ou plusieurs de ces symptômes demandez l’avis d’un professionnel de santé afin de baisser la quantité de nicotine que vous prenez. De plus, en raison de la présence de sorbitol, la surconsommation de gommes nicotiniques peut s’accompagner de troubles digestifs et de diarrhées transitoires.

Les gommes anti-tabac peuvent être dispensées en pharmacie sans ordonnance. Dans ce cas, il n’y aura pas de prise en charge par l’Assurance Maladie.

Depuis 2020, sur prescription médicale, la plupart des gommes anti-tabac sont remboursées à hauteur de 65 %. Le complément peut être pris en charge par votre mutuelle selon les modalités de votre contrat.

Pour obtenir une ordonnance, vous pouvez vous rapprocher d’un médecin généraliste, d’un
tabacologue, d’une sage-femme, d’un infirmier, d’un chirurgien-dentiste ou d’un masseur kinésithérapeute. Les sages-femmes peuvent prescrire des substituts nicotiniques à une femme enceinte et/ou allaitante ainsi qu’à son entourage direct.

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