Aujourd’hui, le lien entre consommation de tabac et maladies, parfois mortelles, n’est plus à démontrer. Mais alors, quelles sont les pathologies liées au tabac les plus fréquentes ? Combien de morts font-elles chaque année ? Peut-on encore être touché par une de ces maladies après un arrêt du tabac ?

Quelles sont les maladies les plus fréquentes liées au tabac ?

La consommation de tabac peut être à l’origine de plusieurs maladies mais également aggraver des pathologies existantes. (8)

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La relation entre tabac et cancer (1)

Parmi les maladies liées au tabac, on compte notamment le cancer. En effet, le tabagisme actif est responsable de 20 % des cancers en France. Si le plus connu et répandu est le cancer du poumon, d’autres types de cancer sont également favorisés par le tabagisme. C’est le cas notamment du cancer de la gorge, de la bouche, des lèvres, du pancréas, de l’œsophage, des reins, de la vessie ou encore de l’utérus. En tout, le tabac augmente les risques de cancer dans 17 localisations différentes de l’organisme. (4)

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Le lien entre tabac et maladies cardio-vasculaires (1)

Si le cancer est la pathologie liée au tabac la plus connue, elle n’est pas la seule. Ainsi, le tabagisme est la première cause de maladies cardio-vasculaires. Parmi elles, on compte notamment l’infarctus du myocarde, l’anévrisme, l’accident vasculaire cérébral (AVC), l’hypertension artérielle et l’artérite. Ainsi, 80% des victimes d’infarctus de moins de 45 ans sont des fumeurs. À noter également que ces maladies peuvent toucher tous les types de fumeurs, même en cas de faible consommation de tabac.

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L’impact du tabac sur les voies respiratoires (1)

Concernant les maladies respiratoires, le tabac est le principal facteur de risque. En effet, au-delà d’être un facteur de risque du cancer du poumon, la consommation de tabac peut déclencher ou aggraver des pathologies telles que l’asthme, l’angine ou la sinusite chronique. Fumer peut aussi aggraver les symptômes de pathologies infectieuses comme la grippe ou la pneumonie. Être fumeur vous expose également à une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cette pathologie est une maladie respiratoire chronique courante chez les fumeurs et peut avoir de graves conséquences. En effet, elle est la 3ème cause de décès en France. Or, 85 % des BPCO sont diagnostiquées chez des fumeurs ou des anciens fumeurs.

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Les méfaits du tabac sur le diabète (3)

Selon plusieurs études épidémiologiques, le tabagisme actif ou passif pourrait également être un facteur d’apparition du diabète. En effet, le tabac augmente le risque d’intolérance au glucose et de perte de sensibilité à l’insuline. C’est pourquoi on estime que la consommation de tabac pourrait augmenter de 37 à 44% la possibilité de développer un diabète de type 2.

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L’influence du tabac sur la Covid-19 (1)

Contrairement à ce que l’on peut parfois lire, aucune étude ne démontre aujourd’hui que le tabac est une protection contre la Covid-19. À l’heure actuelle, plusieurs études cliniques sont en cours afin de mieux comprendre le lien entre nicotine et infection par la Covid-19.
En revanche, il est prouvé par plusieurs études que fumer augmente de 80% le risque de développer une forme grave de la Covid-19.

Le tabac peut mener au décès du fumeur mais aussi des non-fumeurs exposés involontairement à la fumée. En effet, le tabac peut tuer jusqu’à la moitié des fumeurs. Dans le monde, chaque année, on compte environ 8 millions de morts liés au tabac, dont 7 millions de fumeurs ou ex-fumeurs. Les 1,2 million restant sont composés de non-fumeurs, victimes de l’exposition à la fumée. On parle de tabagisme passif. (2) Rien qu’en France, on note 75 000 décès par an liés au tabac. (1)

Il est important de noter que toutes les formes de tabac sont nocives et qu’il n’y a pas de seuil en dessous duquel l’exposition est sans danger. Ainsi, cigarettes, tabac pour pipe à eau, différents produits du tabac sans fumée, cigares, cigarillos, tabac à rouler, tabac pour pipe, bidis ou encore kreteks représentent tous un risque pour la santé. (2)

Si un arrêt du tabac est toujours recommandé, peu importe la situation, il l’est d’autant plus en cas de cancer. En effet, le sevrage tabagique aura de nombreux impacts sur votre parcours de soins, ainsi que son succès. A contrario, la poursuite du tabagisme pourra être associée à une détérioration plus importante de votre état de santé en particulier, votre qualité de vie physique et psychique.

Ainsi, l’arrêt du tabac pourra permettre :
- D’améliorer votre pronostic, de diminuer le risque de décès ;
- De réduire les risques de nouveau cancer ;
- De réduire les risques liés aux opérations ;
- De diminuer les risques de toxicité liée aux traitements.
En cas de diagnostic de cancer associé à un tabagisme actif, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel de santé. Il pourra vous aider à trouver la solution qui vous convient afin d’entamer un sevrage tabagique. En effet, vous aurez 80% plus de chance de réussir à arrêter le tabac si vous vous faites aider par un professionnel. (4)

Il est possible d’expérimenter quelques désagréments suite à l’arrêt du tabac. En effet, les produits contenus dans la fumée de tabac ont perturbé le fonctionnement de votre organisme, modifié la structure de votre appareil respiratoire et affaibli votre système immunitaire.

Avec le sevrage, votre corps va peu à peu retrouver un fonctionnement « normal ». Or, ce bouleversement peut notamment s’accompagner d’irritations de la gorge, de rhumes ou encore de toux pendant quelques jours voire semaines. Il est également fréquent d’observer un saignement des gencives, notamment lors du brossage. Ce désagrément est dû à une meilleure irrigation gingivale consécutive au sevrage nicotinique.

Mais les gencives d’un fumeur restent, au début, gonflées et fragile. (9) Ces manifestations font suite à l’évacuation des déchets liés au tabac. Toutefois, si ces symptômes ne disparaissent pas au bout de quelques semaines, parlez-en à votre pharmacien ou consultez votre médecin. (6)

De plus, en arrêtant de fumer, vous pourrez réduire une partie des dommages causés à vos poumons et augmenter vos chances de guérir d’une pathologie déjà existante. (1)
Une croyance populaire pousse à penser que le sevrage tabagique peut induire un cancer du poumon. Cette affirmation est fausse. En effet, ces diagnostics de cancer sont toujours liés au tabagisme et peuvent intervenir jusqu’à 3 ans après l’arrêt du tabac.
De même, on observe une diminution du risque de décès dû à un cancer du poumon très significative chez ceux qui arrête de fumer en étant jeune. Ainsi, à 75 ans, le risque cumulé de décès par cancer du poumon est de 16% chez les fumeurs, de 6% chez ceux ayant arrêté à 50 ans et de 2% seulement chez ceux ayant arrêté à 30 ans. (5)

Pour ce qui est du diabète, l’arrêt du tabac diminue les risques d’être touché par cette pathologie. Ainsi, entre 5 et 20 ans d’arrêts selon les profils de fumeurs, pourraient ramener les risques d’être touché par cette maladie au même niveau qu’un non-fumeur. (3)

Pour résumer l’évolution de votre corps après l’arrêt du tabac, voici quelques grands points : (7)

24h après votre dernière cigarette :
vos poumons commencent à éliminer le mucus ainsi que les résidus de fumée.

72h après votre dernière cigarette :
vous respirez plus facilement, vos bronches commencent à se relâcher. Vous avez plus d’énergie.

2 semaines à 3 mois après la dernière cigarette :
votre souffle s’améliore et l’effort devient plus facile.

1 à 9 mois après la dernière cigarette :
vos cils bronchiques repoussent et vous êtes de moins en moins essoufflés.

5 ans après la dernière cigarette :
votre risque de développer un cancer de la bouche, de la gorge, de l’œsophage et de la vessie est réduit de moitié. Le risque de cancer du col utérin redevient équivalent à celui d’une non-fumeuse. (10)

10 à 15 ans après la dernière cigarette :
votre espérance de vie redevient identique à celle des personnes n’ayant jamais fumé. Votre risque de mourir d’un cancer du poumon est diminué de moitié par rapport à un fumeur actif.

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