Le tabagisme passif peut impacter votre santé d’une manière non négligeable. Mais, comment peut-on le définir ? Quels sont réellement les risques pour l’adulte et l’enfant ? Comment se protéger ? Et enfin, comment la loi protège les non-fumeurs ?

Qu’est-ce que le tabagisme passif ?

Lorsqu’une personne inhale, involontairement, la fumée dégagée par un ou plusieurs fumeurs, elle devient fumeuse passive. Sur le court terme, le tabagisme passif peut entraîner une gêne, mais sur le long terme, il est surtout un réel risque pour la santé. (1)

Aujourd’hui, en France, on estime qu’un million de personnes sont exposées au tabagisme passif. (1) À noter tout de même que seule la fumée dégagée par le fumeur est dangereuse. Ainsi, si votre ami sent le tabac, mais ne fume pas en votre présence, il ne représente pas un danger pour votre santé. De même, le tabagisme passif est dangereux dans un lieu clos, mais si vous buvez un café en terrasse, la fumée de tabac est diluée dans l’air extérieur et ne représente pas de danger. (2)

Enfin, dans le cadre d’un sevrage tabagique, le tabagisme passif ne stimule pas vos récepteurs nicotiniques. Ainsi, le tabagisme passif n’entravera pas votre arrêt du tabac. (3)

Qu’est-ce que le tabagisme passif chez le bébé ?

Comme nous l’avons évoqué, le tabagisme passif réside uniquement dans l’inhalation de la fumée dégagée par un fumeur. Ainsi, si une personne ne fume pas en présence de votre bébé, mais sent la cigarette, il n’y a pas de risque pour lui. En effet, si les odeurs de tabac peuvent être dérangeantes pour un non-fumeur, elles ne constituent pas un danger pour la santé. (4)

Si 3 personnes sur 4 se disent gênées par la fumée des autres, seulement 15 % des personnes interrogées craignent les conséquences possibles de la fumée de tabac sur leur santé. (5) Or, tout comme les fumeurs, les fumeurs passifs sont exposés à des risques pour leur santé.

En effet, la fumée de tabac contient plus de 4000 substances chimiques, dont la nicotine, des produits toxiques comme le monoxyde de carbone, des irritants et plus de 50 autres substances. Certains de ces éléments peuvent ainsi provoquer ou favoriser l’apparition d’un cancer.

En effet, si les risques restent plus élevés pour le fumeur, les conséquences possibles sur la santé du non-fumeur exposé à la fumée de cigarette sont bien réelles. Le tabagisme passif peut aggraver les pathologies déjà existantes, mais aussi en créer des nouvelles. (6)

On observe ainsi que l’exposition passive à la fumée du tabac provoque :
- Une augmentation de 25% du risque d’accidents coronariens ;
- Une augmentation de 25% du risque de cancers du poumon. (1)


En France, chaque année, on estime qu’entre 3000 et 5000 non-fumeurs meurent prématurément d’une maladie liée au tabagisme passif. (1)

La meilleure solution pour se protéger du tabagisme passif reste d’évoluer dans un environnement 100% sans fumée. Si une personne fume près de vous dans un milieu fermé principalement, n’hésitez pas à vous déplacer ou à lui demander de le faire selon la situation rencontrée. De même, demandez à vos invités de fumer à l’extérieur. (7)

Si vous êtes fumeur, vous pouvez aussi protéger votre entourage des méfaits du tabac. Bien sûr, l’arrêt du tabac est la meilleure solution pour votre santé et celle de vos proches. Si vous le souhaitez, vous pouvez vous faire aider par votre professionnel de santé.

Toutefois, si vous ne souhaitez pas arrêter de fumer, vous pouvez commencer par ne pas fumer en présence de non-fumeurs, d’autant plus si ces derniers sont des enfants ou des femmes enceintes. (5)
Si vous fumez dans une pièce de votre habitat, la porte fermée mais la fenêtre ouverte, cela ne supprime pas à 100% les dangers du tabagisme passif. En effet, les portes n’étant pas hermétiques, l’air va circuler dans la maison et les substances toxiques de la fumée de tabac également. Pour protéger au mieux vos enfants, vous devez fumer dehors ou arrêter de fumer. (8)
Également, respectez les interdictions de fumer dans les lieux à usage collectif fermés et couverts accueillant du public, constituant un lieu de travail, dans les moyens de transports collectifs ou dans les écoles, les établissements destinés à l’accueil, la formation ou l’hébergement des mineurs. (5)

Il existe plusieurs lois visant à protéger les non-fumeurs du tabagisme passif. C’est le cas notamment de la loi Evin, qui instaure l'interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif et dans les transports collectifs. (9)

Depuis le 1er février 2007, il est interdit de fumer dans tous les lieux à usage collectif fermés et couverts accueillant du public ou qui constituent des lieux de travail, dans l’ensemble des moyens de transport collectifs et dans l’enceinte des écoles, collèges et lycées publics et privés (y compris des endroits ouverts), ainsi que des établissements destinés à l’accueil, à la formation ou à l’hébergement des mineurs.

Depuis le 1er janvier 2008, il est également interdit de fumer dans les cafés, les hôtels, les restaurants, les discothèques, et les casinos. Le responsable d’établissement peut, dans le cadre de règles de fonctionnement strictes, décider la création d’emplacements réservés et adaptés aux fumeurs. Il appartient au responsable de l’établissement de faire respecter l’interdiction de fumer.

Il est également interdit de fumer dans les espaces fermés et couverts des établissements de santé. De plus, aucun emplacement réservé aux fumeurs ne peut y être créé. De même pour les établissements scolaires ou recevant des mineurs.
Dans le cadre d’un établissement d’enseignement supérieur, il n’est pas possible d’installer un emplacement fumeur, mais il est possible de fumer dans les espaces ouverts ou découverts.

Il est également interdit de fumer dans les gares routières, ferroviaires et dans les aéroports, sauf dans les espaces ouverts ou découverts ou les emplacements réservés aux fumeurs éventuellement créés.

Enfin, il est interdit de fumer au travail, sauf en présence d’emplacements réservés aux fumeurs.

Si ces règles ne sont pas respectées, une contravention de 3e classe forfaitisée à 68 euros peut être dressée envers celui qui fume en dehors des emplacements réservés à cet effet. En revanche, en cas de violation volontaire de l’interdiction de fumer, de non mise en place des normes applicables aux emplacements réservés aux fumeurs ou de la signalétique requise, une contravention de 4e classe, forfaitisée dans les deux derniers cas à 135 euros, est dressée. (5)

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